Le 6 avril de chaque année se célèbre la journée internationale du sport au service du développement et de la paix. L’occasion de reconnaitre l’impact positif que peuvent avoir le sport et l’activité physique pour la promotion de la paix et du développement durable pour tout le monde. Le thème de cette année 2024 était "Le sport pour la promotion de sociétés pacifiques et inclusives".



Le potentiel du sport en tant qu’outil pour le développement et pour la consolidation de la paix est toujours plus reconnu depuis son émergence à l’échelle mondiale, il y a de ça une vingtaine d’années. Afin de promouvoir le pouvoir du sport, le 6 avril a été déclaré Journée internationale du sport au service du développement et de la paix (JISDP) par l'Assemblée générale des Nations Unies depuis 2013.

Lors de cette journée, les organisations ou fédérations sportives internationales comme les athlètes, les Etats, et toutes les organisations internationales, nationales ou non-gouvernementales, de même que la société civile sont invités à se réunir, échanger leurs expériences, partager les bonnes pratiques, et mettre en avant leurs contributions aux efforts globaux pour le développement durable et la paix, à travers le sport.

Il est difficile de résumer toute l’influence que le sport peut avoir dans la construction d’un monde plus inclusif, pacifique, égalitaire, solidaire et durable. Historiquement et dans toutes les sociétés, la passion du sport a un effet rassembleur, les compétitions et l’esprit olympique en sont de parfaits exemples. A l’échelle individuelle, les bienfaits du sport pour la santé sont une évidence, mais aussi pour le développement personnel et le bien-être. On dit aussi que c’est un langage universel et que c’est un des outils les plus efficaces pour atteindre les Objectifs du Développement Durable (ODD).

La Swiss Academy for Development a été pionnière dans le secteur du sport pour le développement et a été un des acteurs clés dans l’organisation de la première conférence internationale sur le sport et le développement, qui s’est tenue en 2003 à Macolin. Depuis, la SA4D n’a cessé de promouvoir l’utilisation du sport et du jeu comme outils pour le développement des enfants et de jeunes défavorisés de par le monde, afin qu’ils deviennent des membres en bonne santé, éduqués et actifs au sein de communautés durables et inclusives.

Nous plaçons le sport et le jeu au cœur de notre approche holistique en matière de développement individuel et collectif. Nous encourageons la participation plutôt que la performance. En intégrant le sport et le jeu de manière structurée dans nos programmes, nous visons non seulement à rassembler les gens et créer des espaces de dialogue et de confiance, mais aussi à faciliter l’apprentissage et soutenir les enfants et les jeunes dans l’acquisition des compétences de vie et des connaissances qui leur permettront de surmonter les défis de la vie.

Ceci étant, nous avons aussi bien conscience que le sport n’est pas une panacée. Le sport à lui seul ne suffit pas pour résoudre tous les problèmes et les conflits auxquels nous devons faire face et peut même causer du tord si on pense aux scandales sociaux et écologiques qui sont souvent associés aux mégas événements sportifs.

La mission de la SA4D est tout à fait alignée avec la thématique de la JISDP de cette année, pour la promotion de sociétés pacifiques et inclusives. En effet, l’inclusion sociale est un thème transversal dans nos projets. Comme par exemple, dans le cadre du projet « Moving Youth » que nous mettons en œuvre avec Action for Child Social and Economic Transformation (ACSET) en Ouganda. Ce projet vise à améliorer l’accès à une formation professionnelle et entrepreneuriale de qualité pour des jeunes en décrochage scolaire, facilitant ainsi leur intégration dans le marché du travail mais aussi dans leurs communautés, car avoir un travail et un revenu décent est bien souvent un facteur d’inclusion sociale et un moyen de participer au développement de leurs communautés respectives. Dans ce contexte, le sport et le jeu sont utilisés comme outils pédagogiques facilitant l’apprentissage de connaissance techniques notamment en agriculture, comme vecteur de cohésion sociale parmi les membres des associations villageoises, et aussi comme activités ludiques qui servent à renforcer les qualités et compétences de chacun et chacune des participants notamment tels que la communication non-violente, la pensée critique, la confiance en soi, la résilience, la prise de décisions, etc.


Giovanna Del Drago  ● Programme Manager / Fundraising